APOLLODORE

La blessure de Télèphe, l'immobilisation de la flotte grecque à Aulis

Ugo Bratelli, 2002

Épitomé, III, 19-21

III, 19. Quand ils furent de nouveau réunis à Argos, après huit ans, le grave problème se présenta une fois de plus, à propos de la route à prendre, car nul capitaine n’était en mesure d’indiquer le chemin de Troie.

III, 20. Cependant, Télèphe, dont la blessure ne parvenait pas à guérir, avait reçu un oracle d’Apollon : sa blessure guérirait à la condition qu’elle fût soignée par celui qui l’avait occasionnée. Alors, vêtu de haillons, de Mysie il se rendit à Argos, et supplia Achille de lui prodiguer ses soins, promettant, en retour, de leur indiquer la route de Troie. Achille le soigna avec la rouille qu’il recueillit en grattant sa lance de frêne du Pélion. Une fois guéri, Télèphe leur montra la route, et Calchas, grâce à son art de la divination, confirma la justesse de l’information.

III, 21, E. Quand ils eurent pris la mer depuis Argos, et qu’ils atteignirent Aulis pour la seconde fois, l’absence de vent immobilisait la flotte.

ES. Calchas déclara qu’ils ne pourraient pas mettre à la voile si, à la déesse Artémis, n’était pas sacrifiée la plus belle des filles d’Agamemnon. Il disait que la déesse était en colère contre Agamemnon :

S. selons les uns, parce que, après avoir atteint une biche lors d’une partie de chasse à Icarie, il affirma que pas même Artémis n’aurait pu la sauver [faire mieux] ; selons les autres, parce qu’Atrée ne lui avait pas offert en sacrifice l’agneau d’or.