APOLLODORE

Le retour des Grecs dans leur patrie : Oreste (suite et fin)

Ugo Bratelli, 2003

Épitomé, VI, 26-28

VI, 26, ES. Quand il voulut savoir comment il pourrait se délivrer de sa folie, le dieu lui répondit qu’il guérirait s’il s’emparait de la statue en bois qui se trouvait chez les Taures.

VI, 26, S. Les Taures sont un peuple scythe ; ils tuent les étrangers et les jettent dans le feu sacré qui brûle dans leur temple, et qui monte des Enfers à travers une roche.

VI, 27, ES. Arrivé en Tauride, avec Pylade, Oreste fut découvert, capturé et mené enchaîné devant le roi Thoas, qui les envoya tous deux auprès de la prêtresse. Mais sa soeur, qui officiait en tant que prêtresse chez les Taures, le reconnut ; Oreste s’enfuit en sa compagnie, après avoir volé la statue en bois.

VI, 27, S. Elle fut portée à Athènes où, à présent, elle est appelée [Artémis] Tauropole. Mais certains disent qu’Oreste fut poussé par une tempête sur l’île de Rhodes […] et que la statue, sur la foi d’un oracle, fut consacrée sur un mur de fortification.

VI, 28, E. De retour à Mycènes, Oreste donna sa soeur Électre pour femme à Pylade ; lui épousa Hermione — Érigoné suivant une autre tradition ; il eut un fils, Tisaménos. Il mourut à Oresthée, en Arcadie, des suites d’une morsûre de serpent.