Mélissos, fils d’Ithagène, originaire de Samos. Il fut disciple de
Parménide. Il discuta aussi avec Héraclite, quand il le recommanda
aux Éphésiens, qui le méprisaient, tout comme Hippocrate recommanda
Démocrite aux Abdéritains. Il s’intéressa à la politique et fut très
estimé de ses concitoyens, quand il fut choisi pour navarque[1]. Il
excita bien davantage encore leur admiration par ses vertus privées.
Ses théories étaient que l’univers est illimité, immuable, semblable à lui-même,
un et plein. Le mouvement n’existe pas[2], il n’est qu’une
apparence. Des dieux, il disait qu’il ne fallait pas donner d’explication
définitive. Car on ne pouvait les connaître. Apollodore dit qu’il
avait quarante ans vers la quatre-vingt-quatrième olympiade[3].