DIOGÈNE LAËRCE

PHÉDON (Socrate et ses disciples)

Traduction Robert Genaille, 1933

Phédon, né à Élis d’une famille d’Eupatrides, fut pris en même temps que sa patrie et forcé de vivre dans un lieu de débauche, mais, ayant fermé sa porte et quitté sa maison, il fréquenta Socrate. Celui-ci le fit racheter par Alcibiade et par Criton, et Phédon put étudier la philosophie en toute liberté. Hiéronyme, dans son livre de l’Époque, lui reproche son esclavage. Il écrivit des dialogues incontestés : Zopyrus et Simon, d’autres contestés : Nicias, Médios, attribués tantôt à Eschine, tantôt à Polyène, d’autres, comme l’Antimaque ou les Vieillards, douteux lui aussi, et des Dialogues du corroyeur, attribués aussi parfois à Eschine.

Il eut pour successeurs Pleistanos d’Élis, puis Ménédème d’Érétrie et Asclépiade de Phlionte, tous deux disciples de Stilpon. Jusqu’à eux, on les appela Éliens, à partir de Ménédème, on les nomma Erétriens. De ce dernier philosophe je parlerai bientôt, car il a lui aussi fondé une secte.